15 décembre 2006
21 novembre 2006
26 octobre 2006
09 octobre 2006
Autocensure
Messieurs les autocenseurs, bonjour !
A Londres, la décision a été aussi brutale qu'inattendue. L'exposition, montée par le Centre Pompidou, avait été présentée à Paris, au printemps, puis à Munich. En arrivant à Londres, la commissaire de l'exposition, Agnès de la Beaumelle, a constaté que les surfaces prévues pour l'accrochage étaient insuffisantes. Elle a donc procédé à un premier tri. "Ce sont des choses qui arrivent lors des itinérances d'exposition", explique-t-elle.
Mais le 19 septembre, à la veille du vernissage, la directrice de l'établissement, Iwona Blazwick, prit cette fois une mesure "réellement grave", estime Mme de la Beaumelle. "De sa seule autorité et en dépit de mes protestations, elle a décroché une dizaine d'oeuvres. Elle les trouvait "sulfureuses" et a clairement évoqué, outre des ligues antipédophiles, le fait qu'il aurait été dangereux de les exposer à la Whitechapel, étant donné que le quartier abrite des populations musulmanes." Les tableaux figuraient pourtant au catalogue de l'exposition. La directrice ne pouvait invoquer la surprise. Personne ne lui avait intimé la moindre consigne, aucune menace n'avait été proférée. La commissaire s'estime donc "clairement confrontée à un cas d'autocensure".
Deux des collectionneurs qui avaient prêté les oeuvres ont déjà réagi. La galeriste parisienne Natalie Seroussi, qui a découvert les faits lors du vernissage, juge "inadmissible qu'une communauté quelle qu'elle soit ait le pouvoir de censure sur le travail de la directrice d'un musée et de son conservateur". Elle dénonce une mesure "indigne d'une société démocratique (...), indigne d'un auteur comme Bellmer, dont l'oeuvre est explicitement érotique". Comme elle, Marcel Fleiss, directeur de la Galerie 1900-2000, a fait part de sa colère au musée. Cinq des douze oeuvres qu'il avait prêtées ont été écartées. "Si ces oeuvres ne réintègrent pas les cimaises de l'exposition", prévient-il, il retirera l'ensemble de ses prêts. Contactée par Le Monde, la direction de la Whitechapel assure n'avoir répondu qu'à un problème d'encombrement des salles.
Avec la mise à l'écart d'oeuvres qui ne relèvent pas directement de la représentation religieuse, la polémique franchit un nouveau pas, une semaine après l'autocensure d'Idoménée, en Allemagne. Invoquant le principe de précaution, la direction du Deutsche Oper, l'une des trois scènes lyriques de Berlin, avait décidé, le 25 septembre, de déprogrammer l'opéra de Mozart en invoquant "la sécurité du public et des collaborateurs de l'opéra" (Le Monde du 28 septembre). Dans la scène finale, librement adaptée, Idoménée, le roi de Crète, brandissait les têtes de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet. Aucune menace n'avait été adressée. La police régionale avait juste mis en garde l'opéra contre d'éventuelles réactions de musulmans qui auraient pu se sentir offensés.
"BURGER MOLLAH"
Mardi 3 octobre, la chancelière Angela Merkel a dénoncé les "blocages mentaux inutiles dans le domaine de la liberté d'expression". "C'est comme si on hissait le drapeau blanc avant qu'une quelconque menace n'ait fait son apparition." La directrice du Deutsche Oper, Kirsten Harms, qui a affirmé qu'elle était prête à représenter la pièce si la sécurité était assurée, a toutefois reçu le soutien de l'évêque Wolfgang Huber, président du conseil de l'Eglise évangélique allemande.
Le débat est d'autant plus sensible en Allemagne que plusieurs affaires du même type sont apparues depuis la polémique sur les caricatures de Mahomet, il y a un an. En février, lors de la saison des carnavals, les organisateurs ont prié les participants de ne pas exhiber de satires de l'islam. En 2004, par exemple, un char du défilé de Düsseldorf avait représenté un ayatollah coincé dans un hamburger géant baptisé "Burger Mollah de chez McBush". "Nous ne voulons mettre personne en danger", s'est justifié Peter König, le président du comité du carnaval de Düsseldorf.
A la même période, toujours à Düsseldorf, une sculpture représentant une mosquée flanquée de deux minarets en forme de fusée a été retirée d'une exposition à l'Académie des arts. Baptisée Agression, cette oeuvre avait provoqué une manifestation pacifique de 2 000 musulmans. La sculptrice elle-même, une étudiante suisse en art, Fleur Boecklin, en avait demandé le retrait. Le directeur de l'Académie, Peter Lynen, avait défendu la sculpture, estimant qu'"une jeune artiste doit pouvoir se saisir d'un thème d'une telle actualité".
L'Espagne a elle aussi été touchée par cette épidémie d'autocensure. De nombreuses communes commémorent chaque année la reconquête de la péninsule Ibérique (achevée 1492) par des simulacres de batailles opposant "maures" et "chrétiens", ou par des défilés costumés. Près de Valence, il est de coutume de clore les festivités par la destruction d'une figurine géante censée représenter Mahomet.
A Beneixama (1 800 habitants), on faisait jusqu'à présent éclater la tête du Prophète avec des pétards. Le 15 septembre, la municipalité a renoncé à ce finale. Sans vouloir s'étendre sur le sujet, le maire, Antonio Valdes, a fait valoir que son équipe avait voulu éviter de "blesser la sensibilité de quelques personnes". En février, une autre commune, Bocairent, avait pris la même mesure. La plupart des autres municipalités avaient arrêté ces pratiques, à la demande de l'Eglise, après Vatican II. C'était il y a quarante ans.
Philippe Dagen et Nathaniel Herzberg, avec Cécile Chambraud (à Madrid) et Antoine Jacob (à Berlin)
13 septembre 2006
27 juillet 2006
Définitions
Charlotte : [Nom féminin] Gateau à base de fruit, de biscuit et de crème. • Chanson extraordinaire des Young Gods.
Cuistre : [Nom masculin] Grosse pédale Pédant mal élevé. [Ex : Frédéric Beigbeder, Marc-Olivier Fogiel, Laurent Ruquier, Daniel Schneidermann, etc.]
Daube : [Nom féminin] Manière de cuire certaines viandes à l'étouffé. • La viande ainsi préparée. [Familier] Inexistant, insignifiant. [Ex : Vincent Delerm, Noir Désir, U2...]
Louvoyer : [Verbe intransitif] Naviguer en zigzag contre le vent. • [Sens figuré] Prendre des détours pour arriver à son but. • Verbe qu'Elsa et JFred essayent de placer à tout bout de champ.
Situationnisme : [Nom masculin] Mouvement intellectuel révolutionnaire apparu dans les années 60, totalement inutile, donc parfaitement indispensable.
Techno : [Préfixe] Préfixe utilisé pour signifier "métier", "procédé". [Nom féminin] Style de musique de danse électronique caractérisée par la répétition systématique et régulière d'une pulsation, à des fins généralement putrides et commerciales, comme tous les courants musicaux révolutionnaires qui ont trop duré [Ex : Fat Boy Slim, Moby, etc.]
Usine : [Nom féminin] Etablissement industriel de transformation de matières premières en produits finis ou semi-finis. • Etablissement industriel produisant de l'énergie. [Sens figuré] Lieu où règne une intense activité.
13 juillet 2006
FACfr41c.ACR live in Paris
This is their first gig in Paris in 15 years, the former being held at La Locomotive in 1991, when The Haçienda ruled the world, and came down here in Paris all the way from Manchester once a month, always packed with a live band and some great DJs. This monthly meeting between the two clubs was called Temperance Club. Some other great live moments included Northside, The Farm, The Inspiral Carpets and Peter Hook's Revenge. DJs were from The Haçienda and Factory Records, as well as A Guy called Gerald, 808 State, M People etc.
This particular night, two british autocars full of acid-freaks invaded the overcrowded french discotheque, baggy clothes and whistles in their [smiling] mouths ; the DJs were Dave Haslam and Mike Pickering, jeez how hot it was ! A groovy and crazy night to remember, indeed.
And then, during 15 vewy vewy long years, I only fantasized about seeing ACR live again. I missed them in 2002 at the Cannes Film Festival [they played a small gig during the 24 Hour Party People promo night] and then again in Lyon last year [for the Nuits Sonores 2005]. Thanks to the internet, i still could barely follow what was up with them, but, even if they're unanimously recognized as a major influential band [from Sonic Youth to Talking Heads] they never ever occupied the place they logically deserve.
Anyway here they are again, unified, powerful and funky as ever, with a brand new album ready to go. The gig, closing the excellent Mo'Fo festival, was rather short [exactly 1 hour long], here's an approximate set list :
Choir+Waterline /Do the Du / Flight / Way 2 Escape / I feel Lite / Wonder Y / Shack Up / Wild Party / Wanna B / Si Fir Mi.
Robert Gil has some very nice pics from this gig HERE, on his awesome website.
Many Thanks to all band members, Denise, DoJo, Jez, Martin and Tony, cool and friendly.
And, as always, many kisses to the talented and sexy photographer !
03 juillet 2006
FACfr78c.Jenny Cassidy
In Memoriam.
After the dark and claustrophobic beginnings of the band, she rapidly became a key member [not to say the frontwoman] of Section 25, composing, writing, singing and playing keyboards. Her presence is essential on albums such as "From the Hip" [fact90] and "Love & Hate" [fact160], bringing some lighter [and feminine !] ingredients to the harsh and cold stuff from which Section 25 was initially made of. She's deeply missed today, even if the band's last gigs may let us all believe in a -finally- brighter future for them. They fuckin' deserve it, at last. Here are some pics of this beautiful woman, rehearsing with the rest of the band (Ian, Larry and Vincent) at the beginning of this century.
Rest in Peace, Jenny.
29 juin 2006
FACfr92b."Trois Jours chez ma Mère"
Plaire à cette femme sera difficile après lui avoir dit en face sur un ton désagréable que son gosse me dérange considérablement. Je m’étais levé en début d’après-midi, prêt à travailler, quand le futur virtuose s’élança à la recherche de sa ration d’énergie cosmique. Son récital dura de quinze à dix-huit heures. J’eus droit à une reprise vers vingt heures : Art Blakey au cinquième étage initiait l’immeuble aux rythmes rapides de l’Afrique de l’Ouest. Mes horaires vont-ils dépendre de ceux de ce gosse ? Et s’il n’y avait que lui ! Trois autres adolescents se déchaînent dans la cour, sous ma fenêtre, en rentrant de l’école. Eux, leur truc, c’est le foot. Et ça shoote, et ça intercepte, et ça hurle, et ça marque des buts. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avions emménagé dans cet appartement sur cour. Ce qui nous décida, oserai-je le dire, c’était le calme. […]
«Je termine mon roman et on déménage de nouveau», avais-je annoncé. Le terminer ? Il s’agissait d’abord de le commencer. Résultat : voilà cinq ans que nous sommes là. Voilà cinq ans que je n’ai rien publié. Les enfants de l’immeuble ont grandi et abandonné leurs hochets pour le sifflet d’arbitre et les maracas.
«En Afrique, on dit qu’un village sans musique est un village mort», m’a répondu la mère d’Art Blakey. Qu’elle aille donc piler du manioc dans un village africain, pour voir, au lieu de faire ses courses chez Lafayette Gourmet. Apprendra-t-elle à son fils que la musique, chez les Dogons par exemple, encourage le rapprochement sexuel ?
François Weyergans
[extrait de "Trois Jours chez ma Mère" - Grasset.]
FACfr92a
24 juin 2006
19 juin 2006
16 juin 2006
FACfr48f.HOP HOP HOP HOPE
///Work.in.Progress?///
Sommes-nous le souvenir ?
Petit à petit la migration s’opère, tranquille, laborieuse, sereine, comme sur des rails, presque (non, non, pas ces rails-là). Dans mes labyrinthes, dans ma vie. En vrai / en faux. In vitro / in vivo. Faudrait moins de musique et plus de jolies filles. Plus de peinture, de cinéma, de littérature ; mais ces domaines sont trop chers à mon cœur, trop "sérieux" [in a manner of speaking]. J’ai peut-être déjà une douzaine de notes prêtes sur ces divers sujets, sur des œuvres, des courants ou des artistes que j’aime ou que je déteste. Mais ce n’est pas comme la musique, les zanimos poilus et les filles à poil[s] ou encore l’actualité anecdotique du moment : je n’arrive pas à finaliser ; ou plus précisément ça ne me satisfait pas, jamais ; ou alors seulement temporairement. Je prends ça trop au "sérieux", je me prends trop au sérieux, et ça je le vis mal. Je retouche sans cesse, c’est pénible. C’en est désolant. Boulesque, même. Je me sens mal sans second degré, sans dérision. Je veux continuer à croire éternellement que l'on peut rire de tout, c'est pour moi du domaine de l'hygiène.
Et puis [de l'autre côté du miroir] il y a la campagne, le soleil, la douceur de Vivre [influences [?] de ma chérie, de mon âge, de mon quartier crasseux, de ma lassitude à l’égard de bien des choses, l’irruption du bienheureux et rural filou en contrepoint, dernièrement…] mes souvenirs en forme de réminiscences sensuelles / sensorielles / sensationnelles, envie[s] de Bretagne, de Champagne, de Saintes, de Rémuzat, de Pays-Bas, d’océan[s]. Waiting for the Siren’s Call in the Ocean Rain. Enfin pour le moment je suis plus krafty qu’autre chose, et je ne vais tout de même pas m’en plaindre, il s’agirait de ne pas cracher dans la soupe [sound system]. Même si I'm Waiting for the Man [26$ in my hand] un petit peu en ce moment, aussi.
Sommes nous de connivence ?
Alors donc, il faudrait régurgiter, jouer avec son caca comme pleins de bloguleux-exhibitionnistes ? Mouais, bof...
J'ai commandé décommandé de mes yeux la Prunelle, 2005 pas cool du tout, du tout. Encore le droit à l'horreur l'erreur, une fausse thérapie [fausseté, rapine] mais c'était la dernière fois. Promis [à moi-même]. Crashée.
Exorciser, me réapproprier mes cartographies, du tendre, du fantasme et du réel, les nettoyer des scories. Ne pas saloper à nouveau après avoir passé le balai, tout de même ! Note pour plus tard : aller au Portugal, aussi (c'est le balai qui m'y a fait penser, ha ha !). 11YearsOfStatic, le droit à l'erreur ça suffit. Comme beaucoup d’autres bloguleux je suppose, j’écris pour moi, presque uniquement, mais le fait de jouer à la mise en perspective on-line, le regard d’autrui [ô truies...] ça me pousse au derche, ça fait parfois se concrétiser les choses d’elles-mêmes, dans la [prise de] décision de leur [accorder une] existence propre, dans leur énergie [haine = erre, git] objectale, alchimie, synergie qui s'opère, en moi et en dehors de moi, autour de moi et parfois plus loin, voire très loin.
Approche heideggérienne du blog. Non, pas Heidegger, non… Bashung plutôt. Je suis trop bashunguien, voilà c’est ça. Pas au niveau talent, hein, c’est pas ce que je veux dire, pas du tout. Plutôt rapport au caractère, à l’arôme, à l’ambiance ; et puis bien plus prosaïquement c’est rapport à mon passé. Celui d'avant. Le [majestueux] Lac d'Indifférence.
Sommes-nous des gonzesses ?
L’oublier, juste l’oublier. S'étendre et ne plus [l’] entendre, comme l’un des trois petits singes, devenir égoïste, comme Wlfrd en a si bien parlé lui aussi en son temps [archives avril - juillet 2005 environ], être beaucoup plus parcimonieux avec le respect que j’accorde aux autres aussi, bien sûr. Ton blog m’a tellement aidé, Wil, sincèrement. Sans que l’on ne se revoit «en vrai» une seule fois… Si c’est pas du sujet de philo[xera] ça !
Perdu des choses en chemin, du temps, des gens, pas mal de temps, pas mal de gens... et alors ? Postulat : il faut savoir donner pour recevoir, perdre un peu pour gagner plus, ça s’appelle de l’investissement, quand on a le cerveau tourné comme un sac à merde [j’en ai croisé pas mal récemment dans ma vie, de ces gens-là ; je les ai perdus eux aussi, et je ne les regrette pas, oh non bien sûr : ils m’ont ouvert le cul, puis ensuite les yeux… merci tout de même]. Je fais ma micro-crise mystique, je vais retourner parler aux arbres, aux chats, aux gens.
[Et aller de l’avant. "En avant la zizique". En avant. En navrant. Enivrant. Faut y aller. Allons-y, Alonso. Alité à l'idée d'aller, hâlé sous les alizés, à l'aise dans les allées d'azalées. Alizée Hallyday Holiday Olida Au Lido Dalida Derrida.]
Allez, une Heineken bien méritée, et un p’tit coup d’Ecrits Politiques. Bière et orfèvrerie pop, c'est bonheur. Faut bien que je compense, j'aime pas le futbol. Et Fuck la vie des morts. L'avis des morts-vivants. Des trucs d'avant.
Bonne nuitée, fantômes, gens, animos et [choses à venir]. Et Sophie Davant aussi, tiens, tant qu'à faire.
///ForEver,Now///
15 juin 2006
Guest Stars
14 juin 2006
Scritti Politti
(If you'd like to listen, dream, dance and sing to it, go to Track 22 on radioFACTORY.fr)
Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be
They played a song that took me back, girl
I closed my eyes and we were there in John Frost Square
It's only now that I realise, girl
I threw away my one true love
I watched us standing at the station
And you were cold and oh you cried, how I lied
I told you then I didn't need you, girl
'Cause I was cool and on my way
Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be
And then I put my past behind me
And life was good and times were high, and I could fly
Even then a voice would find me
And say your name, and ask me why
And so in time I tried to find you
I sent a message care of Sarah, and you were there and said:
"I was time you put behind you"
And now you're happy and so in love
Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be
It's only now I realise, girl
Ooh yeah
Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
In my eyes (in my eyes)
In my eyes (ooh baby)
In my eyes (you made me cry)
In my eyes
Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be.