11 novembre 2008

Mammouths de Compète

Hé bien non, je n'écoute pas que Brighter Death Now ou Autechre, il m'arrive parfois - souvent, même - de me faire des bonnes sessions Back to Basics [Bak2Bazix ça fait plus style, nu ?] notamment lorsqu'il s'agit de faire la vaisselle ou des bouibouis similaires ; donc hop ! une petite fournée de clips [souvent "à écouter" plus qu'autre chose, voire en faisant autre chose...] de gros dinosaures préhistoriques qui connaissent quand même bien leur métier, tout de même, sans avoir peur d'innover plus ou moins [John Cale et Tom Waits : plutôt plus que plus, d'autres nettement moins...]. Le tout en live, disons.


John Cale - Paris 1919


Nick Cave - Hey Joe


The Travelling Wilburys - Handle with Care


Eric Clapton & Bob Dylan - Crossroads


Annie Lennox, Bowie & Queen - Under Pressure


Tom Waits - Tom Traubert's Blues

29 octobre 2008

Le Paradoxe du Kokomo

Peu de doutes subsistent pour affirmer crânement que Kokomo est le meilleur morceau des Beach Boys ; alors que, paradoxalement, il n'a pas été écrit par Brian Wilson... Etonnoff, niet ?



"'We'll get there fast and then we'll take it slow..."

Ah merde, y'a quand même celle-là aussi...


28 août 2008

Throbbing Gristle - [I want] Discipline (live @ the Haçienda)



Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy groovy indeed.

17 juin 2008

Ten Years Ago (a Prodigy Tribute)

Je rentrais chez moi, je me sentais pas net, déjà. Genre nase, mais affligé, aussi, comme par la vie.
Et puis, connement, comme on fait comme on se sent en confiance, comme chez soi, je me désape, quoi. Godasses, fute, tout dégage.
Je pose mes trucs, je me pose. Ca va.
Puis je vais à la salle de bains, enfin aux chiottes, quoi. Pis je me lave les mains.
Je pense à Easy Rider, à Jean Eustache, à des trucs à la con.
A des trucs que j'ai vu, lu ou entendu récemment, Abel Ferrara, Fuck Buttons, Herowars de Greg Stafford. Je me détends.
Et pis là, il était là, d'un coup ; j'ai eu peur, mais peur ! Je croyais que c'était le manque de sommeil, ou la drogue, ou l'alcool, ou surtout un savant mélange des trois. Je savais pas, je ne savais plus, j'étais perdu. Personne n'est entré, comment se fait-ce ? Il y a quelqu'un, quelque chose, là.
Quelque chose, noir. J'ai peur, je suis tout seul. Qui est-ce ? Pourquoi ?



04 mars 2008

Faisons un Rêve

Le gouvernement a construit un système où le parti dominant génère son opposition en son propre sein, leucocytes factices, contestataires de pacotille, l’agitant un peu pour faire comme si au 20h, et la digérant instantanément... A l’heure du Tout Communicant, on se retrouve souvent en pleine cacophonie formatée, et surtout, paradoxalement, orchestrée.

Le renforcement du pouvoir (économique, médiatique, politique) rendu possible par l'élection de Sarközy de Nagy-Bocsa n'est que la conclusion logique de la déconfiture du paysage politique depuis 25 ans et notamment de la fin de l'illusion mitterrandiste : Marie-Ségolène Royal et le PS incarnerait une vraie alternative dans ce pays ? Cette gauche ne s'offusque pratiquement sur rien de ce que fait le gouvernement parce que ce qu'elle n'approuve pas, ce ne sont pas les réformes mises en oeuvre mais la méthode. C'est la seule chose qu'elle désapprouve mollement de ce gouvernement. Impressionnant. Avec le débauchage de toute cette gauche cynico-caviar qui nous gonfle depuis tant d’années, celle-ci n'a même plus honte maintenant d'avouer franchement, en répondant au geste tendu de Sarkozy, qu'elle n'a plus de conviction profonde que la poursuite de sa propre carrière dans les hautes sphères du pouvoir. Quelle fine invention que cette notion de gouvernement d’ouverture ! On se demande bien qui se fait élargir, au final. Vous avez trouvé ? Bravo. Pas trop douloureux ?
Conscience de la finance comme ultime gouvernance subliminale. Arme de paupérisation massive. Fléau mondial. Il semble clair que la machine s'emballe. Au macroscope: l'envol de l'Euro (ou les Etats-Unis qui pètent les plombs, ou encore le grand méchant marché asiatique), les charges des ménages (aussi plombées que l’eau du robinet), la valeur travail qui se peau-de-chagrinise, l'endettement (vie et mort à crédit) bien étalé dans le canal lombaire, les corollaires du découragement prennent le périph’ du facile, du people, du tout se vaut, du tout se monnaye. Ce n'est pas la Boîte de Pandore c'est déjà du décor, de la parade, du spectacle de volonté mais surtout du Spectacle. On commence par la pensée, puis les acquis sociaux, par démonter ce qui peut éventuellement en rester (basta 68, au pilon les 35 heures, enregistrez vos rêves puis détruisez leurs séquelles, travaillez plus pour dépenser plus en achetant de la merde, mettez des podiums et des spots ça rappellera le grand soir) ; le sens expire, l’expression prime, comme le chantait Marquis de Sade. Et vivement le prochain Doc Gynéco avec Mosey à la
prod’, qu’on s’éclate sur du putain de bon son...
Alors quand on nous dit que la politique est un métier et que dans le même temps, on s'époumone contre les cheminots, les fonctionnaires (ou encore vous et moi ?) parce qu'ils ne défendraient que leurs intérêts particuliers, je me gausse : il y a maintenant bien longtemps que les politiques dans leur ensemble ne suivent que la courbe de leurs intérêts particuliers, à savoir leur foutue carrière, au détriment du plus grand nombre tout en feignant d'agir pour le bien commun. Prenons un exemple au hasard : Montebourg. Est-il crédible plus de deux secondes ? Et l'immonde de Panafieu, qui croit-elle tromper ? Simplement avec Sarkozy, ça devient de plus en plus clair même pour le péquin moyen. Mais tant qu’il lui reste les slogans, les refrains,
Zebda et les merguez, il est content le quidam qui manifeste, non ?
Et que dire d'étudiants en grève ou d’associations veules chez qui l'ânonnement pavlovien de vieux slogans semble tenir lieu de réflexion ? De la rouille crasse enrayant leurs cerveaux ? Leurs poses de rebelles masquent mal un conformisme béat lorsqu'ils récitent un catéchisme (cathétérisme ?) gauchiste et désuet leur ôtant le fardeau d’avoir à penser, voire réfléchir, par eux-mêmes. La bêtise intrinsèque de leurs exposés fait surtout frémir quand on pense qu'un ou deux parmi eux finira bien sénateur PS ; et c’est bien là l’essentiel, à priori. Ouf, nous voilà rassurés pour eux. Un bien triste renoncement aux idéaux de la jeunesse et à son essence imprévisible et révolutionnaire.
Alors arrêter les cycles infernaux, servilement, stérilement électoraux. Se peut-il qu'une société soit réellement humaine et collective (des gens qui crèvent en bas de chez moi, des bébés en rétention administrative !), des idées plus grandes peuvent-elle encore contenir l'irréel puis le réel, peut être faut-il sauver l'individu (seul devant l'univers, universel, irrépressible, inaliénable) sauver la conscience de l'individu, sauver l'intelligence pour bâtir une société, puis du
social, et des paroles en circulation qui (re)deviendraient politiques du coup.

Sauver l'utopie, sauver le simplisme complexe, lire et relire Bourdieu et Deleuze, dépoussiérer Artaud, Debord et Dada (et peut-être même Breton). La révolution ne peut plus être que surréaliste, elle ne peut que grimper sur la réalité, s’en extirper pour la surplomber, la toiser et la tirer enfin – qui sait ? – vers le haut...
Rêvons.



28 février 2008

Aussi belle qu'une balle


Maurice Ronet dans Le Feu Follet.

26 février 2008

VHS Nostalgia 02

Je re-fabrique mes compiles vidéos, je devais avoir genre 14-15 ans. Ca me masse bien le groin, tout ça. Mais quel plaisir de se les re-farcir, tout de même !!


Scritti Politti - Wood Beez
La classe, le funk, le style, le groove, l'attitude. La New Wave dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus intelligent. Et puis c'est le tout premier clip que j'ai enregistré, à l'époque. Next time I go to bed i'll pray like Aretha Franklin.


Miami Sound Machine - Dr Beat
Une bouse bien sûr, mais quelle bouse ! Gloria Estefan surexcitée, Le Dr. Bite avec ses oreilles (et sa queue ?) et un groove west coast absolument impitoyable, omg.


New Order - The Perfect Kiss [live in studio]
Bah... Le meilleur groupe du monde, avec son meilleur titre, dans son meilleur clip, s'tout kwa. Mais casse-toi tout de suite si t'es pas d'accord, daube : t'es pas le bienvenu ici. Mais alors super pas. Quant aux autres : bon orgasme !


The Cure - The Caterpillar
Je hais ce connard adipeux et imbécile, mais ce morceau (et même tout l'album dont il est issu, "The Top" bien justement nommé) est démentiel, fabuleux, multicolore, festif et jouissif. La seule bonne période de Bob le Gras : vaguement de 17 seconds à The Top, sinon c'est Rires & Chansons, ou bien Bides & Musiques. Faut vraiment être pas bien renseigné pour aimer The Cure, tout de même.


Lloyd Cole & the Commotions - Forest Fire
Je connais toutes leurs chansons par coeur, ça peut être utile en cas de feu de camp, de sortie de groupe. JR et moi, on n'arrêtait pas, à l'époque, c'était une obsession. Juste avant que tu te mettes à délirer sur Robert Smith, bien sûr, pauvre nul.
"I believe in love... I believe in anything".


The Ramones - Surfin' Bird [live '78]
Bah... Kwa ? Les Trashmen, Kubrick, les Cramps, le rock dans ce qu'il a de plus séminal et communicatif, jouissif, énorme, parfait, corrosif, Et j'en oublie, c'est sûr. Papa ow mama, papa ow mama...


Alain Bashung - L'Arrivée du Tour
Nan, y'a pas l'feu au QG... le feu au QG. Mon disque français préféré : "Passé le Rio Grande". Bergman-Bashung, l'hallu. Ecouter cet album, c'est mieux que la plupart des activités que nous offre le monde libre. Il n'en joue systématiquement jamais aucun titre en live, le corniaud, c'est profondément passionnant. Et puis Kiki Picasso, en plus, tudieux. Touche-moi le pompon t'auras une rime en "aise".


Frankie goes to Hollywood - The Power of Love
Jésus chez les pédés, moi j'aime bien : ça m'évoque Fassbinder. Mais la chanson est intrinsèquement magnifique, tout de même. Peut-être une des plus belles jamais écrites, même. Trevor Horn, quand tu nous tiens...


Marc Seberg - L'Eclaircie
Eh bien... J'attendrai. Accessoirement, le meilleur groupoe français de tous les temps, aussi.


Orange Juice - Rip it up
Faut-il encore une fois resservir le couvert de l'injustice, de la fatalité ? Edwyn Collins, star, diva, quasi-génie, je t'écouterai même quand j'aurai 85 ans (si je les atteint, hein) ; les remarques pour Scritti Politti (plus haut) valent également pour toi : disco-funk-new wave boy. Et récemment réscapé, aussi. Je t'aime, je t'écoute, je chante, je danse.


Public Image Ltd - (this is not a) Love Song
Le seul élève de Bowie ayant dépassé le maître ? Hum, disons temporairement, bien sûr. Mais là, voilà, quoi. Etre un Dieu, mode d'emploi.


Georges Clinton - Atomic Dog
Parliament, Funkadelik : vivre sans les adorer, c'est vivre moins bien, quand même. C'est surtout danser connement sur de la daube. Georges Clinton : tu as mis ta quiquette dans la maman de Prince, hein, avoue cochon !! Clip totalement dément, of course.


The Stranglers - No Mercy
J'adore la décadence lorque elle se revêt de ses atours les plus précieux, et le talent lorsqu'il se joue ainsi des modes et des manies : à l'image des Damned à peu près à la même époque, les Stranglers réinventaient la pop parfaite, après la farce punk. Yo.


Killing Joke - Love like Blood
Le gros con avec son unique tube, kitsch à donf mais vraiment imparable, quand même, non ? Et tous les petits puceaux gothiques s'agitent, se trémoussent, et même les commerciaux en cravate, les caissières en robes légères, les beaufs avinés, c'est la démocratie de la discothèque, en fin de soirée, quelle joie le R'n'Roll !!!

VHS Nostalgia 01

Un des très grands moments de ma vie de téléspectateur. Ils jouent mieux que les Thugs et presque aussi bien qu'Hüsker Dü, argz.
Qualité super dégueu, bien sûr, YouTube Style. Le groupe d'une seule chanson, mais quel titre, non de Dieu. Et la peau est la même.