11 novembre 2008

Mammouths de Compète

Hé bien non, je n'écoute pas que Brighter Death Now ou Autechre, il m'arrive parfois - souvent, même - de me faire des bonnes sessions Back to Basics [Bak2Bazix ça fait plus style, nu ?] notamment lorsqu'il s'agit de faire la vaisselle ou des bouibouis similaires ; donc hop ! une petite fournée de clips [souvent "à écouter" plus qu'autre chose, voire en faisant autre chose...] de gros dinosaures préhistoriques qui connaissent quand même bien leur métier, tout de même, sans avoir peur d'innover plus ou moins [John Cale et Tom Waits : plutôt plus que plus, d'autres nettement moins...]. Le tout en live, disons.


John Cale - Paris 1919


Nick Cave - Hey Joe


The Travelling Wilburys - Handle with Care


Eric Clapton & Bob Dylan - Crossroads


Annie Lennox, Bowie & Queen - Under Pressure


Tom Waits - Tom Traubert's Blues

29 octobre 2008

Le Paradoxe du Kokomo

Peu de doutes subsistent pour affirmer crânement que Kokomo est le meilleur morceau des Beach Boys ; alors que, paradoxalement, il n'a pas été écrit par Brian Wilson... Etonnoff, niet ?



"'We'll get there fast and then we'll take it slow..."

Ah merde, y'a quand même celle-là aussi...


28 août 2008

Throbbing Gristle - [I want] Discipline (live @ the Haçienda)



Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy Vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy vewy groovy indeed.

17 juin 2008

Ten Years Ago (a Prodigy Tribute)

Je rentrais chez moi, je me sentais pas net, déjà. Genre nase, mais affligé, aussi, comme par la vie.
Et puis, connement, comme on fait comme on se sent en confiance, comme chez soi, je me désape, quoi. Godasses, fute, tout dégage.
Je pose mes trucs, je me pose. Ca va.
Puis je vais à la salle de bains, enfin aux chiottes, quoi. Pis je me lave les mains.
Je pense à Easy Rider, à Jean Eustache, à des trucs à la con.
A des trucs que j'ai vu, lu ou entendu récemment, Abel Ferrara, Fuck Buttons, Herowars de Greg Stafford. Je me détends.
Et pis là, il était là, d'un coup ; j'ai eu peur, mais peur ! Je croyais que c'était le manque de sommeil, ou la drogue, ou l'alcool, ou surtout un savant mélange des trois. Je savais pas, je ne savais plus, j'étais perdu. Personne n'est entré, comment se fait-ce ? Il y a quelqu'un, quelque chose, là.
Quelque chose, noir. J'ai peur, je suis tout seul. Qui est-ce ? Pourquoi ?



04 mars 2008

Faisons un Rêve

Le gouvernement a construit un système où le parti dominant génère son opposition en son propre sein, leucocytes factices, contestataires de pacotille, l’agitant un peu pour faire comme si au 20h, et la digérant instantanément... A l’heure du Tout Communicant, on se retrouve souvent en pleine cacophonie formatée, et surtout, paradoxalement, orchestrée.

Le renforcement du pouvoir (économique, médiatique, politique) rendu possible par l'élection de Sarközy de Nagy-Bocsa n'est que la conclusion logique de la déconfiture du paysage politique depuis 25 ans et notamment de la fin de l'illusion mitterrandiste : Marie-Ségolène Royal et le PS incarnerait une vraie alternative dans ce pays ? Cette gauche ne s'offusque pratiquement sur rien de ce que fait le gouvernement parce que ce qu'elle n'approuve pas, ce ne sont pas les réformes mises en oeuvre mais la méthode. C'est la seule chose qu'elle désapprouve mollement de ce gouvernement. Impressionnant. Avec le débauchage de toute cette gauche cynico-caviar qui nous gonfle depuis tant d’années, celle-ci n'a même plus honte maintenant d'avouer franchement, en répondant au geste tendu de Sarkozy, qu'elle n'a plus de conviction profonde que la poursuite de sa propre carrière dans les hautes sphères du pouvoir. Quelle fine invention que cette notion de gouvernement d’ouverture ! On se demande bien qui se fait élargir, au final. Vous avez trouvé ? Bravo. Pas trop douloureux ?
Conscience de la finance comme ultime gouvernance subliminale. Arme de paupérisation massive. Fléau mondial. Il semble clair que la machine s'emballe. Au macroscope: l'envol de l'Euro (ou les Etats-Unis qui pètent les plombs, ou encore le grand méchant marché asiatique), les charges des ménages (aussi plombées que l’eau du robinet), la valeur travail qui se peau-de-chagrinise, l'endettement (vie et mort à crédit) bien étalé dans le canal lombaire, les corollaires du découragement prennent le périph’ du facile, du people, du tout se vaut, du tout se monnaye. Ce n'est pas la Boîte de Pandore c'est déjà du décor, de la parade, du spectacle de volonté mais surtout du Spectacle. On commence par la pensée, puis les acquis sociaux, par démonter ce qui peut éventuellement en rester (basta 68, au pilon les 35 heures, enregistrez vos rêves puis détruisez leurs séquelles, travaillez plus pour dépenser plus en achetant de la merde, mettez des podiums et des spots ça rappellera le grand soir) ; le sens expire, l’expression prime, comme le chantait Marquis de Sade. Et vivement le prochain Doc Gynéco avec Mosey à la
prod’, qu’on s’éclate sur du putain de bon son...
Alors quand on nous dit que la politique est un métier et que dans le même temps, on s'époumone contre les cheminots, les fonctionnaires (ou encore vous et moi ?) parce qu'ils ne défendraient que leurs intérêts particuliers, je me gausse : il y a maintenant bien longtemps que les politiques dans leur ensemble ne suivent que la courbe de leurs intérêts particuliers, à savoir leur foutue carrière, au détriment du plus grand nombre tout en feignant d'agir pour le bien commun. Prenons un exemple au hasard : Montebourg. Est-il crédible plus de deux secondes ? Et l'immonde de Panafieu, qui croit-elle tromper ? Simplement avec Sarkozy, ça devient de plus en plus clair même pour le péquin moyen. Mais tant qu’il lui reste les slogans, les refrains,
Zebda et les merguez, il est content le quidam qui manifeste, non ?
Et que dire d'étudiants en grève ou d’associations veules chez qui l'ânonnement pavlovien de vieux slogans semble tenir lieu de réflexion ? De la rouille crasse enrayant leurs cerveaux ? Leurs poses de rebelles masquent mal un conformisme béat lorsqu'ils récitent un catéchisme (cathétérisme ?) gauchiste et désuet leur ôtant le fardeau d’avoir à penser, voire réfléchir, par eux-mêmes. La bêtise intrinsèque de leurs exposés fait surtout frémir quand on pense qu'un ou deux parmi eux finira bien sénateur PS ; et c’est bien là l’essentiel, à priori. Ouf, nous voilà rassurés pour eux. Un bien triste renoncement aux idéaux de la jeunesse et à son essence imprévisible et révolutionnaire.
Alors arrêter les cycles infernaux, servilement, stérilement électoraux. Se peut-il qu'une société soit réellement humaine et collective (des gens qui crèvent en bas de chez moi, des bébés en rétention administrative !), des idées plus grandes peuvent-elle encore contenir l'irréel puis le réel, peut être faut-il sauver l'individu (seul devant l'univers, universel, irrépressible, inaliénable) sauver la conscience de l'individu, sauver l'intelligence pour bâtir une société, puis du
social, et des paroles en circulation qui (re)deviendraient politiques du coup.

Sauver l'utopie, sauver le simplisme complexe, lire et relire Bourdieu et Deleuze, dépoussiérer Artaud, Debord et Dada (et peut-être même Breton). La révolution ne peut plus être que surréaliste, elle ne peut que grimper sur la réalité, s’en extirper pour la surplomber, la toiser et la tirer enfin – qui sait ? – vers le haut...
Rêvons.



28 février 2008

Aussi belle qu'une balle


Maurice Ronet dans Le Feu Follet.

26 février 2008

VHS Nostalgia 02

Je re-fabrique mes compiles vidéos, je devais avoir genre 14-15 ans. Ca me masse bien le groin, tout ça. Mais quel plaisir de se les re-farcir, tout de même !!


Scritti Politti - Wood Beez
La classe, le funk, le style, le groove, l'attitude. La New Wave dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus intelligent. Et puis c'est le tout premier clip que j'ai enregistré, à l'époque. Next time I go to bed i'll pray like Aretha Franklin.


Miami Sound Machine - Dr Beat
Une bouse bien sûr, mais quelle bouse ! Gloria Estefan surexcitée, Le Dr. Bite avec ses oreilles (et sa queue ?) et un groove west coast absolument impitoyable, omg.


New Order - The Perfect Kiss [live in studio]
Bah... Le meilleur groupe du monde, avec son meilleur titre, dans son meilleur clip, s'tout kwa. Mais casse-toi tout de suite si t'es pas d'accord, daube : t'es pas le bienvenu ici. Mais alors super pas. Quant aux autres : bon orgasme !


The Cure - The Caterpillar
Je hais ce connard adipeux et imbécile, mais ce morceau (et même tout l'album dont il est issu, "The Top" bien justement nommé) est démentiel, fabuleux, multicolore, festif et jouissif. La seule bonne période de Bob le Gras : vaguement de 17 seconds à The Top, sinon c'est Rires & Chansons, ou bien Bides & Musiques. Faut vraiment être pas bien renseigné pour aimer The Cure, tout de même.


Lloyd Cole & the Commotions - Forest Fire
Je connais toutes leurs chansons par coeur, ça peut être utile en cas de feu de camp, de sortie de groupe. JR et moi, on n'arrêtait pas, à l'époque, c'était une obsession. Juste avant que tu te mettes à délirer sur Robert Smith, bien sûr, pauvre nul.
"I believe in love... I believe in anything".


The Ramones - Surfin' Bird [live '78]
Bah... Kwa ? Les Trashmen, Kubrick, les Cramps, le rock dans ce qu'il a de plus séminal et communicatif, jouissif, énorme, parfait, corrosif, Et j'en oublie, c'est sûr. Papa ow mama, papa ow mama...


Alain Bashung - L'Arrivée du Tour
Nan, y'a pas l'feu au QG... le feu au QG. Mon disque français préféré : "Passé le Rio Grande". Bergman-Bashung, l'hallu. Ecouter cet album, c'est mieux que la plupart des activités que nous offre le monde libre. Il n'en joue systématiquement jamais aucun titre en live, le corniaud, c'est profondément passionnant. Et puis Kiki Picasso, en plus, tudieux. Touche-moi le pompon t'auras une rime en "aise".


Frankie goes to Hollywood - The Power of Love
Jésus chez les pédés, moi j'aime bien : ça m'évoque Fassbinder. Mais la chanson est intrinsèquement magnifique, tout de même. Peut-être une des plus belles jamais écrites, même. Trevor Horn, quand tu nous tiens...


Marc Seberg - L'Eclaircie
Eh bien... J'attendrai. Accessoirement, le meilleur groupoe français de tous les temps, aussi.


Orange Juice - Rip it up
Faut-il encore une fois resservir le couvert de l'injustice, de la fatalité ? Edwyn Collins, star, diva, quasi-génie, je t'écouterai même quand j'aurai 85 ans (si je les atteint, hein) ; les remarques pour Scritti Politti (plus haut) valent également pour toi : disco-funk-new wave boy. Et récemment réscapé, aussi. Je t'aime, je t'écoute, je chante, je danse.


Public Image Ltd - (this is not a) Love Song
Le seul élève de Bowie ayant dépassé le maître ? Hum, disons temporairement, bien sûr. Mais là, voilà, quoi. Etre un Dieu, mode d'emploi.


Georges Clinton - Atomic Dog
Parliament, Funkadelik : vivre sans les adorer, c'est vivre moins bien, quand même. C'est surtout danser connement sur de la daube. Georges Clinton : tu as mis ta quiquette dans la maman de Prince, hein, avoue cochon !! Clip totalement dément, of course.


The Stranglers - No Mercy
J'adore la décadence lorque elle se revêt de ses atours les plus précieux, et le talent lorsqu'il se joue ainsi des modes et des manies : à l'image des Damned à peu près à la même époque, les Stranglers réinventaient la pop parfaite, après la farce punk. Yo.


Killing Joke - Love like Blood
Le gros con avec son unique tube, kitsch à donf mais vraiment imparable, quand même, non ? Et tous les petits puceaux gothiques s'agitent, se trémoussent, et même les commerciaux en cravate, les caissières en robes légères, les beaufs avinés, c'est la démocratie de la discothèque, en fin de soirée, quelle joie le R'n'Roll !!!

VHS Nostalgia 01

Un des très grands moments de ma vie de téléspectateur. Ils jouent mieux que les Thugs et presque aussi bien qu'Hüsker Dü, argz.
Qualité super dégueu, bien sûr, YouTube Style. Le groupe d'une seule chanson, mais quel titre, non de Dieu. Et la peau est la même.

19 décembre 2007

29 novembre 2007

Julia, je t'aime




Julia est la plus belle femme du monde, je trouve.

11 novembre 2007

L'aventure est au coin de la rue

Le hasard, les coïncidences, c’est quand même quelque chose, hein ! La très subjective et néanmoins très troublante impression de se retrouver télescopé tout d’un coup en pleine science-fiction, la Quatrième Dimension au coin de la rue.

Il ne m’est rien arrivé de bien grandiose, mais je raconte cependant ; voilà, ça doit bien faire une heure que je vaque chez moi à des tâches pas très palpitantes, genre lessive-vaisselle-etc., tout en écoutant Elli et Jacno (Je t’aime tant, le Téléphone, tout ça... bref j’aime beaucoup) quand soudain je m’aperçois qu’il faut que je rush pour aller acheter des clopes, sinon ça va être la galère. Je me retrouve donc dans la rue en direction du bureau de tabac, et là, paf !

Je tombe sur Jacno !!!

Bien sûr, je ne peux m’empêcher de lui narrer l’anecdote, passablement mort de rire et stupéfait ; on se marre, on se serre la pince.

Voilà, c’est tout. Je sais, ce n’est pas 2001 Odyssée de l’Espace, mais je ressentais réellement le besoin de relater ce petit fait qui, à lui seul, a transfiguré cette morne fin de dimanche gris, pluvieux et maussade.

La prochaine fois, j'essayerai avec New Order, pour voir... on sait jamais.


17 mars 2007

15 décembre 2006

21 novembre 2006

The Beach

 TheBeach01  TheBeach02  TheBeach03

Photo credits : Elsasong+factory.fr

26 octobre 2006

09 octobre 2006

Autocensure

Extrait d'un article paru dans Le Monde, édition du 06.10.06.

Messieurs les autocenseurs, bonjour !

L'autocensure artistique a fait une nouvelle victime. La Whitechapel Art Gallery, l'un des principaux centres d'art londoniens, a écarté de l'exposition qu'elle consacre à l'artiste Hans Bellmer (1902- 1975) une dizaine de dessins. Cette mesure a été prise par la directrice de l'établissement au motif que certaines oeuvres érotiques du peintre, figure majeure du surréalisme, pouvaient choquer la population musulmane de ce quartier populaire. Intervenant quelques jours après le retrait de l'opéra de Mozart Idoménée, à Berlin, elle illustre les craintes croissantes des programmateurs. Redoutant d'éventuelles réactions, ils n'hésitent pas à devancer les interventions des représentants religieux.

A Londres, la décision a été aussi brutale qu'inattendue. L'exposition, montée par le Centre Pompidou, avait été présentée à Paris, au printemps, puis à Munich. En arrivant à Londres, la commissaire de l'exposition, Agnès de la Beaumelle, a constaté que les surfaces prévues pour l'accrochage étaient insuffisantes. Elle a donc procédé à un premier tri. "Ce sont des choses qui arrivent lors des itinérances d'exposition", explique-t-elle.

Mais le 19 septembre, à la veille du vernissage, la directrice de l'établissement, Iwona Blazwick, prit cette fois une mesure "réellement grave", estime Mme de la Beaumelle. "De sa seule autorité et en dépit de mes protestations, elle a décroché une dizaine d'oeuvres. Elle les trouvait "sulfureuses" et a clairement évoqué, outre des ligues antipédophiles, le fait qu'il aurait été dangereux de les exposer à la Whitechapel, étant donné que le quartier abrite des populations musulmanes." Les tableaux figuraient pourtant au catalogue de l'exposition. La directrice ne pouvait invoquer la surprise. Personne ne lui avait intimé la moindre consigne, aucune menace n'avait été proférée. La commissaire s'estime donc "clairement confrontée à un cas d'autocensure".

Deux des collectionneurs qui avaient prêté les oeuvres ont déjà réagi. La galeriste parisienne Natalie Seroussi, qui a découvert les faits lors du vernissage, juge "inadmissible qu'une communauté quelle qu'elle soit ait le pouvoir de censure sur le travail de la directrice d'un musée et de son conservateur". Elle dénonce une mesure "indigne d'une société démocratique (...), indigne d'un auteur comme Bellmer, dont l'oeuvre est explicitement érotique". Comme elle, Marcel Fleiss, directeur de la Galerie 1900-2000, a fait part de sa colère au musée. Cinq des douze oeuvres qu'il avait prêtées ont été écartées. "Si ces oeuvres ne réintègrent pas les cimaises de l'exposition", prévient-il, il retirera l'ensemble de ses prêts. Contactée par Le Monde, la direction de la Whitechapel assure n'avoir répondu qu'à un problème d'encombrement des salles.

Avec la mise à l'écart d'oeuvres qui ne relèvent pas directement de la représentation religieuse, la polémique franchit un nouveau pas, une semaine après l'autocensure d'Idoménée, en Allemagne. Invoquant le principe de précaution, la direction du Deutsche Oper, l'une des trois scènes lyriques de Berlin, avait décidé, le 25 septembre, de déprogrammer l'opéra de Mozart en invoquant "la sécurité du public et des collaborateurs de l'opéra" (Le Monde du 28 septembre). Dans la scène finale, librement adaptée, Idoménée, le roi de Crète, brandissait les têtes de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet. Aucune menace n'avait été adressée. La police régionale avait juste mis en garde l'opéra contre d'éventuelles réactions de musulmans qui auraient pu se sentir offensés.

"BURGER MOLLAH"

Mardi 3 octobre, la chancelière Angela Merkel a dénoncé les "blocages mentaux inutiles dans le domaine de la liberté d'expression". "C'est comme si on hissait le drapeau blanc avant qu'une quelconque menace n'ait fait son apparition." La directrice du Deutsche Oper, Kirsten Harms, qui a affirmé qu'elle était prête à représenter la pièce si la sécurité était assurée, a toutefois reçu le soutien de l'évêque Wolfgang Huber, président du conseil de l'Eglise évangélique allemande.

Le débat est d'autant plus sensible en Allemagne que plusieurs affaires du même type sont apparues depuis la polémique sur les caricatures de Mahomet, il y a un an. En février, lors de la saison des carnavals, les organisateurs ont prié les participants de ne pas exhiber de satires de l'islam. En 2004, par exemple, un char du défilé de Düsseldorf avait représenté un ayatollah coincé dans un hamburger géant baptisé "Burger Mollah de chez McBush". "Nous ne voulons mettre personne en danger", s'est justifié Peter König, le président du comité du carnaval de Düsseldorf.

A la même période, toujours à Düsseldorf, une sculpture représentant une mosquée flanquée de deux minarets en forme de fusée a été retirée d'une exposition à l'Académie des arts. Baptisée Agression, cette oeuvre avait provoqué une manifestation pacifique de 2 000 musulmans. La sculptrice elle-même, une étudiante suisse en art, Fleur Boecklin, en avait demandé le retrait. Le directeur de l'Académie, Peter Lynen, avait défendu la sculpture, estimant qu'"une jeune artiste doit pouvoir se saisir d'un thème d'une telle actualité".

L'Espagne a elle aussi été touchée par cette épidémie d'autocensure. De nombreuses communes commémorent chaque année la reconquête de la péninsule Ibérique (achevée 1492) par des simulacres de batailles opposant "maures" et "chrétiens", ou par des défilés costumés. Près de Valence, il est de coutume de clore les festivités par la destruction d'une figurine géante censée représenter Mahomet.

A Beneixama (1 800 habitants), on faisait jusqu'à présent éclater la tête du Prophète avec des pétards. Le 15 septembre, la municipalité a renoncé à ce finale. Sans vouloir s'étendre sur le sujet, le maire, Antonio Valdes, a fait valoir que son équipe avait voulu éviter de "blesser la sensibilité de quelques personnes". En février, une autre commune, Bocairent, avait pris la même mesure. La plupart des autres municipalités avaient arrêté ces pratiques, à la demande de l'Eglise, après Vatican II. C'était il y a quarante ans.

Philippe Dagen et Nathaniel Herzberg, avec Cécile Chambraud (à Madrid) et Antoine Jacob (à Berlin)



13 septembre 2006

Fuck your Dreams, this is Heaven

In Heaven, everything is fine
You've got your good Things, I've got mine.


 FYDTIH01
 FYDTIH

27 juillet 2006

Définitions

Charlotte : [Nom féminin] Gateau à base de fruit, de biscuit et de crème. Chanson extraordinaire des Young Gods.

Cuistre : [Nom masculin] Grosse pédale Pédant mal élevé. [Ex : Frédéric Beigbeder, Marc-Olivier Fogiel, Laurent Ruquier, Daniel Schneidermann, etc.]

Daube : [Nom féminin] Manière de cuire certaines viandes à l'étouffé. La viande ainsi préparée. [Familier] Inexistant, insignifiant. [Ex : Vincent Delerm, Noir Désir, U2...]

Louvoyer : [Verbe intransitif] Naviguer en zigzag contre le vent. [Sens figuré] Prendre des détours pour arriver à son but. Verbe qu'Elsa et JFred essayent de placer à tout bout de champ.

Situationnisme : [Nom masculin] Mouvement intellectuel révolutionnaire apparu dans les années 60, totalement inutile, donc parfaitement indispensable.

Techno : [Préfixe] Préfixe utilisé pour signifier "métier", "procédé". [Nom féminin] Style de musique de danse électronique caractérisée par la répétition systématique et régulière d'une pulsation, à des fins généralement putrides et commerciales, comme tous les courants musicaux révolutionnaires qui ont trop duré [Ex : Fat Boy Slim, Moby, etc.]

Usine : [Nom féminin] Etablissement industriel de transformation de matières premières en produits finis ou semi-finis. Etablissement industriel produisant de l'énergie. [Sens figuré] Lieu où règne une intense activité.

13 juillet 2006

FACfr41c.ACR live in Paris

A CERTAIN RATIO playing live at MO'FO Festival [Mains d'Oeuvres, Saint Ouen] on 30.06.06.
This is their first gig in Paris in 15 years, the former being held at La Locomotive in 1991, when The Haçienda ruled the world, and came down here in Paris all the way from Manchester once a month, always packed with a live band and some great DJs. This monthly meeting between the two clubs was called Temperance Club. Some other great live moments included Northside, The Farm, The Inspiral Carpets and Peter Hook's Revenge. DJs were from The Haçienda and Factory Records, as well as A Guy called Gerald, 808 State, M People etc.
This particular night, two british autocars full of acid-freaks invaded the overcrowded french discotheque, baggy clothes and whistles in their [smiling] mouths ; the DJs were Dave Haslam and Mike Pickering, jeez how hot it was ! A groovy and crazy night to remember, indeed.
And then, during 15 vewy vewy long years, I only fantasized about seeing ACR live again. I missed them in 2002 at the Cannes Film Festival [they played a small gig during the 24 Hour Party People promo night] and then again in Lyon last year [for the Nuits Sonores 2005]. Thanks to the internet, i still could barely follow what was up with them, but, even if they're unanimously recognized as a major influential band [from Sonic Youth to Talking Heads] they never ever occupied the place they logically deserve.
Anyway here they are again, unified, powerful and funky as ever, with a brand new album ready to go. The gig, closing the excellent Mo'Fo festival, was rather short [exactly 1 hour long], here's an approximate set list :

Choir+Waterline /Do the Du / Flight / Way 2 Escape / I feel Lite / Wonder Y / Shack Up / Wild Party / Wanna B / Si Fir Mi.

ACR_Jez01 ACR_Jez02  ACR_DeniseJezTony01 DeniseJezTony02 ACR_Martin01 ACR_DojoMartin01 ACR_LiamTony01 ACR_DojoMartin02 ACR_JezTony01 ACR_JezTony02 ACR_JezTony03
ACR_DeniseDojoMartin01 ACR_DeniseDojoMartin02 ACR_DeniseJezLiamTony01 ACR_DeniseJezLiamTony02 ACR_DeniseJezLiamTony03



Robert Gil has some very nice pics from this gig HERE, on his awesome website.

Many Thanks to all band members, Denise, DoJo, Jez, Martin and Tony, cool and friendly.
And, as always, many kisses to the talented and sexy photographer !

03 juillet 2006

FACfr78c.Jenny Cassidy


In Memoriam.

After a long and brave fight against cancer Jenny Cassidy (born Jenny Ross) died on the 20th of November 2004 aged 42.
After the dark and claustrophobic beginnings of the band, she rapidly became a key member [not to say the frontwoman] of Section 25, composing, writing, singing and playing keyboards. Her presence is essential on albums such as "From the Hip" [fact90] and "Love & Hate" [fact160], bringing some lighter [and feminine !] ingredients to the harsh and cold stuff from which Section 25 was initially made of. She's deeply missed today, even if the band's last gigs may let us all believe in a -finally- brighter future for them. They fuckin' deserve it, at last. Here are some pics of this beautiful woman, rehearsing with the rest of the band (Ian, Larry and Vincent) at the beginning of this century.
Rest in Peace, Jenny.


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29 juin 2006

FACfr92b."Trois Jours chez ma Mère"

Dans ce livre […] je donnerai libre cours à mes pulsions sadiques, à mon désir violent de faire disparaître ceux qui me dérangent et m’empêchent de faire ce que je veux, comme, pas plus tard que cet après-midi, le gosse qui apprend à jouer de la batterie dans mon immeuble, lui et sa mère béate d’admiration devant ce fils unique qu’elle prend déjà pour Kenny Clarke et Art Blakey réunis. Pour peu que ce gosse ait un copain qui rapplique avec des congas et des wood-blocks, que vais-je devenir, que va devenir mon travail ? Les percussions, d’accord, mais en plein air et aux Caraïbes ! Je n’aimerai jamais mon prochain comme moi-même et je ne ferai pas d’exception pour ce gamin de dix ans que je salue aimablement, cela dit, quand je le croise dans l’escalier. Je n’irai pas jusqu’à souhaiter qu’il disparaisse dans un tremblement de terre – il me rappelle trop le petit garçon que je fus moi-même – mais au moins qu’il déménage ! Je l’aiderai à transporter ses timbales et ses gongs. Qu’il emmène avec lui le professeur de musique qui lui a déjà enfoncé dans le crâne les sornettes habituelles su le rythme et l’énergie vitale. La bonne solution serait d’amadouer sa mère, une jeune femme au visage intéressant, et de la convaincre de faire de son fils un grand peintre. Le glissement silencieux d’un pinceau sur la toile serait libérateur d’énergie, lui aussi.

Plaire à cette femme sera difficile après lui avoir dit en face sur un ton désagréable que son gosse me dérange considérablement. Je m’étais levé en début d’après-midi, prêt à travailler, quand le futur virtuose s’élança à la recherche de sa ration d’énergie cosmique. Son récital dura de quinze à dix-huit heures. J’eus droit à une reprise vers vingt heures : Art Blakey au cinquième étage initiait l’immeuble aux rythmes rapides de l’Afrique de l’Ouest. Mes horaires vont-ils dépendre de ceux de ce gosse ? Et s’il n’y avait que lui ! Trois autres adolescents se déchaînent dans la cour, sous ma fenêtre, en rentrant de l’école. Eux, leur truc, c’est le foot. Et ça shoote, et ça intercepte, et ça hurle, et ça marque des buts. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avions emménagé dans cet appartement sur cour. Ce qui nous décida, oserai-je le dire, c’était le calme. […]

«Je termine mon roman et on déménage de nouveau», avais-je annoncé. Le terminer ? Il s’agissait d’abord de le commencer. Résultat : voilà cinq ans que nous sommes là. Voilà cinq ans que je n’ai rien publié. Les enfants de l’immeuble ont grandi et abandonné leurs hochets pour le sifflet d’arbitre et les maracas.
«En Afrique, on dit qu’un village sans musique est un village mort», m’a répondu la mère d’Art Blakey. Qu’elle aille donc piler du manioc dans un village africain, pour voir, au lieu de faire ses courses chez Lafayette Gourmet. Apprendra-t-elle à son fils que la musique, chez les Dogons par exemple, encourage le rapprochement sexuel ?

François Weyergans
[extrait de "Trois Jours chez ma Mère" - Grasset.]
FACfr92a

19 juin 2006

FACfr86.Charlie Schlingo

Hommage à Charlie Schlingo (03.08.1955 - 17.06.2005)



16 juin 2006

FACfr48f.HOP HOP HOP HOPE

///Work.in.Progress?///


Sommes-nous le souvenir ?
Petit à petit la migration s’opère, tranquille, laborieuse, sereine, comme sur des rails, presque (non, non, pas ces rails-là). Dans mes labyrinthes, dans ma vie. En vrai / en faux. In vitro / in vivo. Faudrait moins de musique et plus de jolies filles. Plus de peinture, de cinéma, de littérature ; mais ces domaines sont trop chers à mon cœur, trop "sérieux" [in a manner of speaking]. J’ai peut-être déjà une douzaine de notes prêtes sur ces divers sujets, sur des œuvres, des courants ou des artistes que j’aime ou que je déteste. Mais ce n’est pas comme la musique, les zanimos poilus et les filles à poil[s] ou encore l’actualité anecdotique du moment : je n’arrive pas à finaliser ; ou plus précisément ça ne me satisfait pas, jamais ; ou alors seulement temporairement. Je prends ça trop au "sérieux", je me prends trop au sérieux, et ça je le vis mal. Je retouche sans cesse, c’est pénible. C’en est désolant. Boulesque, même. Je me sens mal sans second degré, sans dérision. Je veux continuer à croire éternellement que l'on peut rire de tout, c'est pour moi du domaine de l'hygiène.
Et puis [de l'autre côté du miroir] il y a la campagne, le soleil, la douceur de Vivre [influences [?] de ma chérie, de mon âge, de mon quartier crasseux, de ma lassitude à l’égard de bien des choses, l’irruption du bienheureux et rural filou en contrepoint, dernièrement…] mes souvenirs en forme de réminiscences sensuelles / sensorielles / sensationnelles, envie[s] de Bretagne, de Champagne, de Saintes, de Rémuzat, de Pays-Bas, d’océan[s].
Waiting for the Siren’s Call in the Ocean Rain. Enfin pour le moment je suis plus krafty qu’autre chose, et je ne vais tout de même pas m’en plaindre, il s’agirait de ne pas cracher dans la soupe [sound system]. Même si I'm Waiting for the Man [26$ in my hand] un petit peu en ce moment, aussi.


Sommes nous de connivence ?
Alors donc, il faudrait régurgiter, jouer avec son caca comme pleins de bloguleux-exhibitionnistes ? Mouais, bof...
J'ai commandé décommandé de mes yeux la Prunelle, 2005 pas cool du tout, du tout. Encore le droit à l'horreur l'erreur, une fausse thérapie [fausseté, rapine] mais c'était la dernière fois. Promis [à moi-même]. Crashée.

Exorciser, me réapproprier mes cartographies, du tendre, du fantasme et du réel, les nettoyer des scories. Ne pas saloper à nouveau après avoir passé le balai, tout de même ! Note pour plus tard : aller au Portugal, aussi (c'est le balai qui m'y a fait penser, ha ha !). 11YearsOfStatic, le droit à l'erreur ça suffit. Comme beaucoup d’autres bloguleux je suppose, j’écris pour moi, presque uniquement, mais le fait de jouer à la mise en perspective on-line, le regard d’autrui [ô truies...] ça me pousse au derche, ça fait parfois se concrétiser les choses d’elles-mêmes, dans la [prise de] décision de leur [accorder une] existence propre, dans leur énergie [haine = erre, git] objectale, alchimie, synergie qui s'opère, en moi et en dehors de moi, autour de moi et parfois plus loin, voire très loin.

Approche heideggérienne du blog. Non, pas Heidegger, non… Bashung plutôt. Je suis trop bashunguien, voilà c’est ça. Pas au niveau talent, hein, c’est pas ce que je veux dire, pas du tout. Plutôt rapport au caractère, à l’arôme, à l’ambiance ; et puis bien plus prosaïquement c’est rapport à mon passé. Celui d'avant. Le [majestueux] Lac d'Indifférence.


Sommes-nous des gonzesses ?
L’oublier, juste l’oublier. S'étendre et ne plus [l’] entendre, comme l’un des trois petits singes, devenir égoïste, comme Wlfrd en a si bien parlé lui aussi en son temps [archives avril - juillet 2005 environ], être beaucoup plus parcimonieux avec le respect que j’accorde aux autres aussi, bien sûr. Ton blog m’a tellement aidé, Wil, sincèrement. Sans que l’on ne se revoit «en vrai» une seule fois… Si c’est pas du sujet de philo[xera] ça !

Lea01

Perdu des choses en chemin, du temps, des gens, pas mal de temps, pas mal de gens... et alors ? Postulat : il faut savoir donner pour recevoir, perdre un peu pour gagner plus, ça s’appelle de l’investissement, quand on a le cerveau tourné comme un sac à merde [j’en ai croisé pas mal récemment dans ma vie, de ces gens-là ; je les ai perdus eux aussi, et je ne les regrette pas, oh non bien sûr : ils m’ont ouvert le cul, puis ensuite les yeux… merci tout de même]. Je fais ma micro-crise mystique, je vais retourner parler aux arbres, aux chats, aux gens.

[Et aller de l’avant. "En avant la zizique". En avant. En navrant. Enivrant. Faut y aller. Allons-y, Alonso. Alité à l'idée d'aller, hâlé sous les alizés, à l'aise dans les allées d'azalées. Alizée Hallyday Holiday Olida Au Lido Dalida Derrida.]


Allez, une Heineken bien méritée, et un p’tit coup d’Ecrits Politiques. Bière et orfèvrerie pop, c'est bonheur. Faut bien que je compense, j'aime pas le futbol. Et Fuck la vie des morts. L'avis des morts-vivants. Des trucs d'avant.

Bonne nuitée, fantômes, gens, animos et [choses à venir]. Et Sophie Davant aussi, tiens, tant qu'à faire.


///ForEver,Now///



15 juin 2006

Guest Stars

Les illustres invités de mon usine à conneries. Un tableau de chasse qui ne demande qu'à s'accroître !

Tom03_1 FACfr84

14 juin 2006

Scritti Politti



(If you'd like to listen, dream, dance and sing to it, go to Track 22 on radioFACTORY.fr)

Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be

They played a song that took me back, girl
I closed my eyes and we were there in John Frost Square
It's only now that I realise, girl
I threw away my one true love
I watched us standing at the station
And you were cold and oh you cried, how I lied
I told you then I didn't need you, girl
'Cause I was cool and on my way

Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be

And then I put my past behind me
And life was good and times were high, and I could fly
Even then a voice would find me
And say your name, and ask me why
And so in time I tried to find you
I sent a message care of Sarah, and you were there and said:
"I was time you put behind you"
And now you're happy and so in love

Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be

It's only now I realise, girl
Ooh yeah

Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
In my eyes (in my eyes)
In my eyes (ooh baby)
In my eyes (you made me cry)
In my eyes

Then I got my first goodbye
I didn't know what hit me 'til I felt the tears in my eyes
I was sure that you loved me
Only goes to show how wrong a heart can be.

09 juin 2006